Comment est prise en charge la FIV (Fécondation In Vitro) ?
Prise en charge de la FIV (Fécondation In Vitro) par l'Assurance Maladie et les complémentaires santé
La fécondation in vitro (FIV) est une technique de procréation médicalement assistée (PMA) de plus en plus courante en France pour les couples rencontrant des difficultés à concevoir un enfant. Cette démarche implique un accompagnement médical spécialisé, des traitements hormonaux et des actes techniques qui peuvent engendrer des coûts importants. La question de la prise en charge financière de la FIV est donc centrale pour les personnes concernées. Il est essentiel de comprendre le rôle de l'Assurance Maladie, des complémentaires santé et des éventuelles aides bancaires pour la gestion de ces dépenses.
Le cadre de la prise en charge par l'Assurance Maladie
En France, la prise en charge de la fécondation in vitro par la Sécurité sociale est encadrée par la législation. L'Assurance Maladie rembourse les frais liés à la FIV sous certaines conditions :
Conditions d'éligibilité : La femme doit avoir moins de 43 ans au moment du transfert embryonnaire. La prise en charge est ouverte pour les couples hétérosexuels ou homosexuels féminins, ainsi que pour les femmes non mariées depuis la loi de bioéthique de 2021.
Nombre de tentatives : L'Assurance Maladie prend en charge jusqu'à quatre tentatives de FIV par naissance, comprenant la ponction ovocytaire et le transfert embryonnaire associé, sur présentation d'une demande d'accord préalable validée par le médecin traitant et le gynécologue.
Taux de remboursement : Les actes médicaux (consultations, examens, hospitalisations éventuelles) sont pris en charge à 100 % du tarif de la Sécurité sociale (en « affections de longue durée » ou ALD) dès la validation de la prise en charge.
Quels frais restent à la charge du patient ?
Même si le remboursement est de 100 %, certains frais annexes peuvent rester à votre charge :
- Les dépassements d'honoraires pratiqués par certains praticiens, notamment en secteur 2.
- Les traitements et médicaments hors liste ou non pris en charge.
- Les frais annexes de confort liés à l'hospitalisation ou à la clinique privée (chambre individuelle, télévision, etc.).
Il est donc recommandé de se renseigner en amont auprès du centre réalisant la FIV pour évaluer les éventuels compléments à payer, notamment dans le secteur privé ou dans certains établissements qui pratiquent des honoraires libres.
Le rôle de la complémentaire santé dans la FIV
La souscription à une mutuelle santé ou une complémentaire santé peut s'avérer particulièrement utile pour améliorer la prise en charge des frais liés à la FIV :
- Elle peut couvrir tout ou partie des dépassements d'honoraires médicaux, selon le contrat souscrit.
- Certaines complémentaires proposent un forfait spécifique pour les actes de PMA, incluant les frais de laboratoire non remboursés par la Sécurité sociale.
- Les garanties d'hospitalisation peuvent inclure le remboursement de frais de confort en cas de séjour en clinique ou en hôpital.
Avant d'engager une procédure de FIV, il est pertinent de contacter sa complémentaire santé afin d'obtenir un devis précis de la part du centre médical et de vérifier les plafonds et exclusions de garantie de son contrat.
Financement d'une FIV : quelles solutions bancaires ou crédits éventuels ?
Dans certains cas, les couples qui souhaitent accéder à des techniques ou à des traitements non pris en charge par la Sécurité sociale (comme des protocoles spécifiques, des analyses génétiques, la préservation ovocytaire hors critères de remboursement, ou des traitements à l'étranger) doivent financer eux-mêmes tout ou partie de la démarche.
Les établissements bancaires ne proposent pas de prêts spécifiquement dédiés à la FIV ou à la procréation médicalement assistée, mais il est possible de recourir à des solutions de crédit à la consommation pour répartir le coût de la démarche :
- Le prêt personnel non affecté, libre d'utilisation, permet de financer l'ensemble des frais (soins, déplacements, hébergement en cas de procédure à l'étranger…).
- Certains organismes proposent des crédits santé, catégorisés comme prêts à la consommation, avec des taux parfois avantageux pour le financement des dépenses de santé non remboursées.
Avant de contracter un crédit, il est important d'estimer précisément le reste à charge et de comparer les offres bancaires, en tenant compte du taux d'intérêt, des frais de dossier éventuels et de la durée de remboursement.
Points de vigilance et démarches à effectuer
Pour garantir la meilleure prise en charge, plusieurs étapes sont essentielles :
- Solliciter systématiquement un accord préalable auprès de l'Assurance Maladie pour chaque tentative de FIV.
- Faire établir un devis détaillé avant tout engagement de soins auprès du centre de PMA.
- Prendre contact avec la mutuelle ou la complémentaire santé pour connaître les conditions précises de remboursement.
- Envisager un éventuel financement complémentaire par un prêt à la consommation en cas de frais importants non remboursés.
La réussite d'un parcours de FIV dépend non seulement du protocole médical mais aussi d'une bonne anticipation des démarches administratives et financières. S'informer auprès des professionnels de santé, des conseillers mutualistes et, si besoin, des établissements bancaires, permet d'aborder le processus de fécondation in vitro de manière plus sereine.
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