L’assurance vie est un produit d’épargne et de prévoyance qui permet, au terme d’un contrat, de garantir un capital à un bénéficiaire désigné en cas de décès de l’assuré. Ce type de contrat est souvent perçu comme un outil pour préparer la transmission de patrimoine. En France, l’assurance vie représente une part significative de l’épargne des ménages, avec un encours estimé à plus de 1 800 milliards d'euros à la fin de l’année 2022.
Il convient de noter que l’assurance vie peut également proposer des options de rachat anticipé, ce qui permet aux souscripteurs de retirer des fonds sous certaines conditions. De plus, les gains générés par les placements effectués dans le cadre de ce contrat sont généralement fiscalisés sous un régime avantageux après un certain délai de détention.
À l’inverse, l’assurance non-vie, également appelée « assurance de dommages », concerne principalement la couverture des biens et des responsabilités. Ce type de contrat inclut diverses branches comme l'assurance automobile, l'assurance habitation, l'assurance responsabilité civile, et bien d'autres. Il vise à indemniser le souscripteur en cas de sinistre, qu'il s'agisse d'un dommage matériel, d'un accident, ou d'un vol, par exemple.
Les primes d’assurance non-vie sont généralement calculées en fonction du risque associé à l’objet assuré ou à l’événement couvert. En France, ce secteur représente environ 30% des primes d'assurance émises, les autres étant principalement constituées d’assurance vie.
Un des attraits majeurs de l’assurance vie réside dans ses avantages fiscaux. Après un délai de huit ans, les gains réalisés sur le contrat bénéficient d’un abattement annuel de 4 600 euros pour une personne seule et de 9 200 euros pour un couple. De plus, les sommes transmises en cas de décès sont généralement exonérées de droits de succession dans certaines limites, ce qui en fait un véritable instrument de transmission du patrimoine.
En ce qui concerne l’assurance non-vie, les enjeux fiscaux sont différents. Les primes d’assurances, dans certaines catégories, peuvent être déductibles d’impôts pour les professions libérales ou les entreprises. Toutefois, il n’existe pas d’avantages fiscaux comparables à ceux offerts par l'assurance vie en matière de transmission de patrimoine.
Dans le cadre de l’assurance vie, le souscripteur peut désigner librement ses bénéficiaires, ce qui permet une grande flexibilité. Cette possibilité de désignation est l’un des facteurs qui incitent de nombreux Français à privilégier ce type de contrat pour la planification successorale.
Pour l'assurance non-vie, les relations entre la compagnie d’assurance et l’assuré sont généralement plus transitoires. À chaque renouvellement de contrat, l’assuré doit reconsidérer ses besoins en protection, ce qui peut influencer la prise de décision pour la couverture et le choix des garanties.
Le rendement de l'assurance vie est souvent considéré comme attractif, avec des fonds en euros garantissant un capital et un taux d'intérêt, bien qu’ils soient actuellement sous la pression des taux bas. Les unités de compte, quant à elles, offrent des perspectives de performance, mais avec un risque accru de perte financière.
D'un autre côté, les contrats d'assurance non-vie ne prévoient pas de rendements, car ils sont axés sur la couverture des risques et l'indemnisation des pertes. Par conséquent, le choix d’une assurance non-vie doit se porter davantage sur la qualité de la couverture proposée et le service d’accompagnement en cas de sinistre.
En résumé, l'assurance vie et l'assurance non-vie se distinguent non seulement par leurs objectifs et leurs bénéficiaires, mais également par leur fonctionnement, leur fiscalité, et leur impact sur la gestion de patrimoine. Chacun de ces types d'assurance présente ses propres avantages, et le choix entre eux dépendra des besoins personnels, des objectifs financiers et de la situation patrimoniale de chacun.