Lorsqu’un particulier possède un compte courant, il est légitime de se demander si l’argent qui y figure est sujet à l’imposition. Il faut d’abord comprendre qu’un compte courant en lui-même n’est pas un produit d’épargne générant des intérêts de manière significative. En règle générale, les sommes qui s'y trouvent ne sont pas directement imposables.
L'argent contenu dans un compte courant représente des liquidités accessibles à tout moment. Il peut s'agir de fonds disponibles pour les dépenses quotidiennes, sans conditions de maintien ou de durée. Contrairement à un compte d’épargne ou un livret, où l'argent génère habituellement des intérêts, un compte courant a peu ou pas de rendement. Ainsi, la question de l’imposition de l'argent sur un compte courant se pose surtout en ce qui concerne les intérêts éventuels.
Si des intérêts sont perçus sur le compte courant, même s'ils sont minimes, ces derniers sont soumis à l’impôt sur le revenu. En effet, la fiscalité française s'applique aux revenus de capitaux mobiliers, y compris les intérêts perçus sur les comptes courants. Ces revenus sont généralement taxés à un taux forfaitaire de 30% (prélèvement forfaitaire unique) depuis la réforme de la fiscalité en 2018. Ce prélèvement comprend à la fois l'impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux.
Il est essentiel de noter que les intérêts doivent être déclarés. La banque transmet les informations relatives aux intérêts générés à l'administration fiscale, ce qui facilite le travail des contribuables lors de leur déclaration de revenus. De ce fait, même si l’argent sur le compte courant n'est pas directement imposable, les intérêts qu'il pourrait générer le sont.
Dans certains cas, des exonérations peuvent s'appliquer. Par exemple, si le montant des intérêts perçus est particulièrement faible, il peut être en-deçà du seuil minimal d'imposition. Toutefois, ces situations sont rares et dépendent de la structure et des produits financiers utilisés par le titulaire du compte.
Au-delà de la fiscalité, il est essentiel de considérer les risques liés à la détention d'une somme importante sur un compte courant. En cas de faillite de la banque, les fonds peuvent ne pas être entièrement couverts, notamment au-delà de 100 000 euros par déposant et par établissement. C’est pourquoi certains experts en finances recommandent de diversifier les placements pour optimiser la gestion du patrimoine.
Il apparaît donc clairement que l'argent sur un compte courant en soi n'est pas soumis à l'imposition, mais les intérêts qu'il pourrait générer le sont. Un suivi attentif des revenus perçus et une déclaration en bonne et due forme auprès de l'administration fiscale sont indispensables pour rester en conformité avec la législation. En matière de gestion des finances, la prudence et l’information sont des alliées précieuses pour assurer une pérennité économique.