Quels sont les avantages fiscaux avec des placements bancaires ?
Les avantages fiscaux des placements bancaires : comprendre les opportunités
En France, les particuliers disposent d'un large éventail de placements bancaires permettant d'épargner, d'investir ou de préparer des projets tout en optimisant leur fiscalité. L'intérêt majeur de certains produits réside dans les avantages fiscaux associés, qu'il s'agisse de réduire son imposition, de différer la taxation des gains ou de bénéficier d'une fiscalité privilégiée sur les intérêts ou plus-values.
Comptes et livrets règlementés : exonération et fiscalité allégée
Certaines formules d'épargne proposées par les banques offrent une exonération partielle, voire totale, d'impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux sur les intérêts. Les principaux produits concernés sont :
Le Livret A : les intérêts générés sont totalement exonérés d'impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux, quelle que soit la situation fiscale du titulaire.
Le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) : il bénéficie du même régime fiscal que le Livret A.
Le Livret d'Épargne Populaire (LEP) : destiné aux foyers modestes, il offre également une exonération totale d'impôt et de prélèvements sociaux sur les intérêts.
Le Plan Épargne Logement (PEL) : les intérêts du PEL ouverts avant 2018 sont exonérés d'impôt sur le revenu pendant les douze premières années, mais soumis aux prélèvements sociaux. Au-delà ou pour les PEL récents, ils sont soumis à la fiscalité de droit commun.
L'assurance-vie : avantage fiscal à long terme
L'assurance-vie occupe une place centrale dans l'optimisation fiscale des placements bancaires. Ce contrat multisupports permet de faire fructifier une épargne dans un cadre fiscal avantageux, à condition de respecter certaines règles de durée.
Après huit ans de détention, les rachats effectués sur un contrat d'assurance-vie bénéficient d'un abattement annuel sur les gains : 4 600 € pour une personne seule, 9 200 € pour un couple soumis à une imposition commune. Les produits excédant ces abattements sont taxés à 7,5 % (hors prélèvements sociaux), voire 12,8 % selon les montants investis après 2017.
Il est également possible d'opter pour l'intégration des intérêts au barème progressif de l'impôt sur le revenu. Par ailleurs, en cas de succession, les capitaux transmis sont soumis à une fiscalité avantageuse dans la plupart des situations, notamment grâce à un abattement spécifique sur les primes versées avant 70 ans.
Plan d'Épargne en Actions (PEA) : fiscalité attractive sur les titres européens
Le Plan d'Épargne en Actions est un produit destiné à investir en actions d'entreprises européennes tout en bénéficiant d'un régime fiscal particulier.
Après cinq ans de détention, les gains réalisés (plus-values, dividendes) lors d'un retrait sur le PEA sont exonérés d'impôt sur le revenu, mais restent soumis aux prélèvements sociaux. Avant ce délai, les gains sont taxés selon la fiscalité de droit commun.
Le PEA offre donc une incitation à investir sur le long terme, tout en limitant l'impact fiscal sur les revenus générés par ce placement.
Autres dispositifs et modalités de fiscalité sur les placements
Au-delà des produits spécifiquement règlementés, certains placements bancaires permettent de bénéficier d'un cadre fiscal particulier ou d'un report de la taxation :
Compte à terme, comptes sur livret bancaire et autres livrets non réglementés : les intérêts sont soumis au Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU, ou « flat tax ») de 30 %, comprenant 12,8 % d'impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux, sauf option pour l'imposition au barème progressif.
Épargne retraite (PER bancaire, assurance PERIN) : les versements sont, sous conditions, déductibles des revenus imposables. À la sortie, le capital ou la rente est soumis à une fiscalité spécifique selon la nature des versements.
Points clés à retenir pour choisir un placement fiscalement avantageux
Le choix d'un placement bancaire à avantage fiscal dépend de plusieurs paramètres :
- L'horizon de placement (court ou long terme)
- Le niveau de risque accepté
- Les objectifs patrimoniaux (constitution d'une épargne, préparation de la retraite, transmission du patrimoine, projet immobilier, etc.)
- La capacité à immobiliser l'épargne pendant plusieurs années pour optimiser le régime fiscal
Enfin, il est conseillé d'analyser chaque placement au regard de sa situation fiscale personnelle et de son organisation patrimoniale globale. Certains dispositifs (assurance-vie, PEA, PER) sont particulièrement adaptés aux stratégies de défiscalisation ou d'optimisation à long terme, tandis que les livrets règlementés conviennent pour une épargne de précaution totalement défiscalisée.
Banque Assurance France